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Liège est une ville à l'est de la Belgique. Elle est le chef-lieu de l' arrondissement judiciaire et de la province de Liège. Elle en est la ville la plus importante au niveau économique et culturel.

C'est en 1830, avec l'indépendance de la Belgique devenue un Etat, que sont créées les provinces. Sur un territoire de 3.862 km carré, la province de Liège compte 1.016.762 habitants pour 84 communes réparties en quatre arrondissement judiciaires : Liège, Verviers, Huy et Waremme.

La province de Liège se situe à l'Est de la Belgique, en région wallonne, et possède des frontières avec le Luxembourg, l'Allemagne et les Pays-Bas.

La province dispose d'un important réseau autoroutier vers les grandes villes belges et les pays voisins ainsi qu'une liaison TGV (Thalys) vers Bruxelles et l'Allemagne. Le port autonome de Liège(synergie avec Anvers projetée) et l'Aéroport de Bierset sont également deux outils logistiques importants en cours de développement.

Le Gouverneur de la Province est Michel Foret depuis le 1er octobre 2004.

Cette province comporte 9 communes germanophones (qui forment la communauté germanophone) situées à l'Est de la province. L'arrondissement de Verviers comprend la région germanophone peuplée de 70.000 habitants pour un territoire de 854 km².(Eupen , ST Vith)

A noter que deux communes sont dites à facilités linguistiques, c'est-à-dire bien que francophones les citoyens peuvent s'exprimer en allemand avec les administrations. Il s'agit des communes de Waimes et de Malmédy. Sur la commune de Waismes se trouve le château de Reinhardstein et pas loin la barrage de Roberval.

Dans le bassin liégeois se trouvent des entreprises florissantes comme Cockerill (ex. CMI à Seraing), auparavant le Val St Lambert (verre), la fabrique d'arme de Herstal. Liège est connu pour son péket, son marché de la batte le dimanche matin,c'est la ville natale de Georges Simenon auteur de la série Maigret et son péron, symbole des libertés liégeoise. Longtemps il y eut la principauté de Liège avec un prince évêque qui la dirigeait.(paix de Fexhe). Le palais des princes évêques a aujourd'hui une fonction judiciaire (cour d'appel et autres juridictions). Dans cette province se trouve aussi Herve par où les Allemands sont rentrés dans notre pays en1914 violant le statut de neutralité prévu par le traité de Berlin en 1839 (cette ville est aussi connue pour son fromage) et l'arrondissement de Huy(citadelle) Waremme.


Etymologie[]

Selon certains, le nom de Liège serait de même origine que l'ancien nom de Paris, Lutèce. La forme allemande de Liège, Lüttich, suggère d'ailleurs ce rapprochement. Liège et Lutèce viendraient de « lucotætia » (marais, marécage). Mais cette étymologie est contestée. On avance aussi « Lætica » (Colonie) et « Leudica » (Libre). Rien ne s'oppose évidemment à ce que ces trois idées se soient fondues dans l'esprit des gens, au temps de Rome puis des invasions germaniques.

Il est plus probable que l'étymologie soit « Leudica », en francique : « lieu public », d'ou dérive son nom wallon : « Lîdje » qui donna lui même Liège. Le nom s'écrivait Liége (avec l'accent aigu) jusque dans les années 1950. Le changement vers l'orthographe avec l'accent grave, plus conforme à la prononciation locale, est contemporain du début du déclin de la base industrielle traditionnelle (charbon, fer) de la ville et de sa région.

Le nom tardif du ruisseau, la Légia, dérive de Liège, non l'inverse. Tout comme le superbe nom latin de Leodium, invention des moines, qui fléchirent le vieux nom préceltique, celtique ou germanique en un calembour sublime évoquant le martyre de Saint Lambert, entre 696 et 705, comme si le patron de la Cité avait été le Leo Dei, « Le Lion de Dieu » !

Elle est également souvent appelée « Cité ardente », cette appelation vient du titre d'un roman chevaleresque écrit par Henri Carton de Wiart (un Bruxellois...) en 1904. Ce roman raconte le sac de la ville de Liège par les troupes de Charles le Téméraire en 1468. L'appellation de « Cité Ardente » n'est nullement antérieure à la parution de ce roman.


Histoire et origine de la cité[]

Préhistoire


Des traces remontant à 200.000 ans avant J.-C. montrent qu'il y avait des habitants sur le site de Liège dès la préhistoire.

Moyen-Age


La fondation de la ville en tant que telle date des environs de l'an 700, suite à l'assassinat de Lambert (futur Saint Lambert), alors évêque de Maastricht. Suite à cet évènement, son successeur, l'évêque Hubert (futur Saint Hubert) transfère, avec l’approbation du pape, le siège de l'évêché de Maastricht vers Liège. Hubert devient le premier évêque de Liège. Liège devient alors rapidement un important lieu de pélérinage et se transforme petit à petit en une prestigieuse et puissante cité.

Une partie de la dynastie des Mérovingiens et des Carolingiens est originaire du bassin liégeois, plus probablement de Jupille ou de Herstal. Une statue de Charlemagne, dressée en 1867, est présente dans le centre ville. Dans les niches du piédestal néo-roman, 6 statues représentent les ancêtres de l'empereur, originaires du pays de Liège : sainte Begge, Pépin de Herstal, Charles Martel, Bertrude, Pépin de Landen et Pépin le Bref. Les premiers évêques de Liège sont aussi apparentés aux Carolingiens.


Principauté de Liège



On assistera aux prémices de la Principauté de Liège lorsque Notger fut appelé au trône épiscopal de Liège par l'empereur Otton II en 972. Il reçut également le privilège d'immunité générale en 980. L'évêque de Liège est alors l'unique maître de ses terres. C'est en 985, lorsque Notger reçut le comté de Huy qu'il devient prince-évêque et son domaine une principauté écclésiastique.

Liège fut la capitale de la Principauté de Liège à partir de l'an 985 jusqu'en 1795; elle en était également une des 23 Bonnes Villes.

Liège devint au Xe siècle, la capitale d'une puissante principauté épiscopale, grâce à l'action des évêques Éracle, Notger et Wazon. Ses écoles furent célèbres jusqu'au XIIe siècle. Sept collégiales s'élèvent alors dans la ville (Saint-Pierre, Sainte-Croix, Saint-Paul, Saint-Jean, Saint-Denis, Saint-Martin, Saint-Barthélemy) en plus de la cathédrale où est enterré saint Lambert. Deux abbayes bénédictines s'y ajoutent : Saint-Jacques et Saint-Laurent. Plusieurs églises romanes et de nombreuses pièces d'orfèvrerie (art mosan) témoignent encore aujourd'hui de l'efflorescence de cette époque, en particulier les fonts baptismaux de la ville, conservés aujourd'hui à Saint-Barthélemy.

Liège fut très tôt ville d'industrie. La houille y fut extraite de tout temps. Jean Curtius sera l'un des plus grands armuriers d'Europe. Des liégeois seront à l'origine de la sidérurgie suédoise.

L'existence de la Principauté de Liège se termine dans le sang, entre 1789 et 1795, avec la Révolution liégeoise.


Après la révolution liégeoise


En 1794, suite aux guerres de la Révolution liégeoise, l'armée impériale quitte la Principauté de Liège, ce qui entraîne l'exil du dernier Prince-Evêque François-Antoine-Marie de Méan, puis en 1795, la Convention décrète l'incorporation de la Principauté à la République Française, entraînant par là même sa disparition.

En 1815, la défaite de Napoléon Bonaparte à Waterloo met fin au régime français. Le territoire liégeois, tout comme le reste de la future Belgique, passe alors sous tutelle hollandaise. La période hollandaise verra la création de l'université de Liège et de l'opéra royal de Wallonie.

En 1830, la révolution belge éclate et Liège fait désormais partie du royaume de Belgique.

Entammée dès la fin du XVIIIe, Liège est l'une des premières villes d'Europe continentale à entrer dans la révolution industrielle sous l'impulsion de Guillaume d'Orange (via la Société générale des Pays-Bas). Jean-Jacques Dony et surtout John Cockerill en seront les principaux entreprenneurs. Vers 1850, le complexe sidérurgique et de construction métallique de Cockerill à Seraing est le plus grand du monde, la Wallonie est la première région industrielle du continent et la Belgique est la deuxième puissance économique du monde derrière le Royaume-uni.

Afin de protéger Liège des inondations, de gros travaux d'endiguements de l'Ourthe et de la Meuse furent réalisées au XIXe siècle, pour canaliser le fleuve et créer de nouveaux boulevards (Avroy et Sauvenière)

La résistance des forts liégeois au début de la Grande Guerre en 1914 valut à la ville de recevoir la Légion d'honneur française le 7 août 1919. Ce fut la première ville étrangère à la recevoir. La ville a également reçu la Croix de Guerre Italienne en 1923, la Médaille Militaire pour la Bravoure du Royaume des Serbes, Croates et Slovènes en 1926, et enfin la Croix de Guerre Belge 1940.

Plusieurs expositions se sont déroulées à Liège : l'exposition universelle de 1905 pour les 75 ans de la Belgique, l'exposition internationale de 1930 pour le centenaire du pays (spécialisée sur les sciences et l'industrie) et l'exposition de l'eau en 1939 marquant l'achèvement des travaux du Canal Albert permettant de relier Liège au port d'Anvers.


Géographie politique[]

La ville de Liège, chef-lieu de la Province du même nom, a la particularité de se situer dans la zone de point de rencontre de trois États, à 25 kilomètres au sud de Maastricht au (Pays-Bas) et à 40 kilomètres à l'ouest d'Aix-la-Chapelle (Aachen) en (Allemagne).

Elle appartient aujourd’hui à une région transfrontalière, « l’Euregio Meuse-Rhin », zone d’influence privilégiée qui compte quelques 3,7 millions d’habitants.

Cette situation relève néanmoins d’une longue tradition puisque, sans mentionner l’époque romaine, cette région transfrontalière a constitué un État unique dès la période carolingienne. Après 843, au moment où l’Empire de Charlemagne est démembré par le Traité de Verdun, la région constituait une partie de la Lotharingie, de façon bien temporaire puisqu’en 962, Othon Ier le Grand atteint le dessein grandiose de restaurer l’ordre chrétien dans un grand Empire Germanique.

Jusqu'à la Révolution française, l’entité régionale reste unie.

Aujourd’hui, les relations transfrontalières traditionnelles sont rétablies.


Géographie naturelle[]

La ville se situe également au carrefour de trois zones géographiques naturelles : au nord, la Hesbaye (160 à 200 m), une des principales zones agricoles de Belgique ; à l’est, le Pays de Herve (200 à 320 m), un paysage plus vallonné et arboré, grande région fruitière ; au sud, les plateaux du Condroz (200 à 280 m), portes de l’Ardenne où dominent landes et forêts et, du haut de ses 694 m, le point de plus haute altitude en Belgique, le signal de Botrange.

Le territoire de la Ville est formé pour une partie importante des plaintes alluviales d’un grand fleuve européen, la Meuse, qui déroule ses méandres du plateau de Langres en France au plat pays de Hollande, où elle rejoint le Rhin pour se jeter dans la Mer du Nord (950 km) ainsi que des plaines de ses deux affluents, l’Ourthe et la Vesdre.

La Meuse traverse Liège suivant une direction générale sud-ouest/nord-est, sur une longueur de quelques 12 km entièrement canalisée. Au niveau de la vieille ville, la plaine alluviale de la Meuse reste étroite (largeur moyenne de 1,3 km). Outre ces voies d’eau, on notera une dérivation artificielle de la Meuse et trois canaux : le canal de l’Ourthe, un petit canal non navigable et enfin, le début du canal Albert inauguré en 1939 et qui a maintenant été porté à 9.000 tonnes.

Le port autonome de Liège bénéficie de cette situation privilégiée où la ville se voit reliée par voie d’eau à la France, à la Flandre et aux Pays-Bas. L’activité du port ne cesse d’ailleurs de croître. Avec plus de 22 millions de tonnes manutentionnées en 2004, le port est le deuxième port fluvial européen pour le tonnage, derrière le port rhénan de Duisbourg (Allemagne) et devant le Port autonome de Paris.

Depuis sa fusion en 1976, avec une dizaine de communes voisines, la Ville de Liège compte une surface de 6.939 hectares occupés à 28 % par de l'habitat divers (y compris les commerces, bureaux...), à 22 % par des zones non cadastrées (cours d’eau et voiries publiques), à 21 % par des zones boisées, à 11 % par des zones agricoles et à 5 % par des zones industrielles.


Géographie socio-économique[]

Au 1er janvier 1999, la ville de Liège comptait 187.487 habitants. La densité de la population est de 2.701 hab./km2, soit plus de huit fois la moyenne nationale (327 hab./km²). Liège a connu néanmoins un phénomène de dépopulation (en 1976, lors de la fusion de communes de laquelle résulte le territoire actuel de la Ville, Liège comportait 227.974 habitants). Par contre, la ville fait partie d’une agglomération continue de 600.000 habitants dont la population reste stable, ce qui indique, comme souvent en Europe, un glissement du centre urbain vers la périphérie.

Liège est, et depuis plus de mille ans, un centre exceptionnel d’enseignement : plus de 80.000 jeunes poursuivent leurs études à Liège, ville qui abrite la seule université d'État francophone en Belgique (Université de Liège), mais aussi deux réseaux complets d’enseignement (laïque et catholique), un enseignement technique et professionnel portant sur un ample choix de formation, une Académie des Beaux-Arts et un Conservatoire de Musique reconnus ; Ceci explique qu’elle constitue aussi un centre culturel de première importance, dont le rayonnement francophone est d’autant plus remarquable que Liège se situe à 50 km au plus du monde germanophone (la Province de Liège compte du reste une communauté germanophone autonome). On trouve à Liège, outre trois institutions culturelles majeures - l’Opéra Royal de Wallonie, l’Orchestre Philharmonique de Liège et de la Communauté française et le plus important des centres dramatiques de Wallonie, le Théâtre de la Place - un Centre de Production Radio et Télévision, une foule d’institutions culturelles diverses et variées (danse, folklore, théâtre dialectal, spectacle de marionnettes...), quatre foyers culturels, le plus important des complexes cinématographiques de l’Eurégio Meuse-Rhin, des musées de prestige international témoins de la richesse patrimoniale de la Ville, tels le Musée d’Armes et le Musée du Verre ; Enfin, Liège est sans conteste possible la métropole des transports en Wallonie : six autoroutes s’y croisent, une étoile ferroviaire de sept lignes l’a rendue incontournable (on y construit actuellement une remarquable gare TGV sur la ligne Paris-Cologne), elle vient de ravir deux années de suite le titre de deuxième port fluvial européen à Paris et son aéroport international de fret connaît une croissance exceptionnelle à 12 km seulement du centre-ville (plus de 2.000 emplois y ont été créés en trois ans) ; Chef-lieu d’une province qui compte quelque 1,2 million d’habitants, Liège constitue la deuxième ville mais la première agglomération de Wallonie. Aujourd’hui, le secteur tertiaire occupe 80 % des emplois, le secteur public l’emportant sur le secteur privé. En effet, Liège est non seulement un grand centre scolaire mais aussi un centre administratif de première importance (siège du Gouvernement provincial, siège des Institutions économiques de la Région wallonne et notamment son Conseil économique et social), un centre judiciaire majeur abritant une des cinq Cours d’Appel de Belgique et les tribunaux qui en dépendent et un centre hospitalier (trois hôpitaux majeurs dont un hôpital universitaire et une quinzaine de cliniques). Liège est également, avec ses 6.000 boutiques, cafés et restaurants, un grand centre de commerce. La plaine de la Meuse était un haut lieu de l’activité minière wallonne : on y constate aujourd’hui la totale disparition de cette industrie minière après douze siècles d’extraction du charbon et le maintien d’un centre sidérurgique de première importance, mais aussi, l’installation d’entreprises de constructions mécaniques et métalliques (notamment en armurerie), industrie aéronautique et spatiale mais aussi agro-alimentaire (bières, eaux, limonades...).

Les 84 communes de la province de Liège[]

Lien externe[]

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